Ce blog retrace l'histoire de certains de mes ancêtres, collatéraux ou cousins éloignés qui ont laissé une trace, notamment pendant la période révolutionnaire dans le Morbihan.

vendredi 1 juin 2007

LES DÉCAPITÉS DU MORBIHANSOUS LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

SOMMAIRE :
A – Tableau : présentation par ordre alphabétique
B – Code couleur
C – Sources

A – TABLEAU DES DECAPITES dans le MORBIHAN
NOM
Profes

domicile

Condamné(e) à mort

et prénom
sion
(commune)
comme :
par :
le :
ANDROUET
Servais

prêtre
domicilié à Lanouée, canton de Josselin, département du Morbihan
réfractaire à la loi
le tribunal criminel
du département
des Côtes du Nord
le 11 Prairial
an 2

ANNIC
Jean

meunier
domicilié à Pluvigner, canton d'Auray, département du Morbihan

contre-révolutionnaire
le tribunal criminel
du Morbihan
le 12 Frimaire
an 2

BOULAIR
François

laboureur
domicilié à Saint Tremens en Pluvigner, canton d'Auray, département du Morbihan

contre-révolutionnaire
le tribunal criminel
dudit département
le 27 mars 1793

BOURK
F.N.
matelot sur le vaisseau le Superbe
âgé de 17 ans, né à l'Orient, département du Morbihan, domicilié à l'Orient

détenu dans la maison d'arrêt des Carmes, à Paris, convaincu d'être complice
de la conspiration
de la dite prison
par le tribunal révolutionnaire de Paris

le 5
thermidor
an 2
BRIEN
Noël
ex-vicaire
domicilié à St Serent, canton de Plornel (Ploërmel ?), département du Morbihan

réfractaire à la loi

par le tribunal criminel dudit département
le 17
floréal,
an 2
BRIEN
Jeanne

domiciliée à St Vincent, canton de Roche-des-Trois, département du Morbihan,
receleuse
de prêtres réfractaires
le tribunal criminel
dudit département
le 17
floréal,
an 2
BROCHARDIERE François
secrétaire de son père, payeur des dépenses de la guerre,
domicilié à Vannes, département de la guerre, domicilié à Vannes, département du Morbihan,

émigré
la commission militaire établie à Bruxelles
le 2 prairial
an 3
BROHAN
Joseph,
laboureur
domicilié à Molac, canton de Rochefort, département du Morbihan,

fédéraliste
le tribunal criminel
dudit département
le 23 pluviôse an 2
BURCK
François Ursule
matelot sur le vaisseau le Superbe, âgé de 17 ans
né et domicilié à l'Orient, département du Morbihan
complice d'une conspiration dans la maison d'arrêt des Carmes où il était détenu
le tribunal révolutionnaire séant à Paris
le 5 thermidor an 2
BUKALS
André François
soldat, déserteur du régiment de Walch,
domicilié à Rochefort, département du Morbihan

contre-révolutionnaire

le 24 mars 1793
CADOUDAL Georges
Clerc de notaire, puis major général des armées du Morbihan
Né le 1er janvier 1771 au manoir de Kerléano, près d'Auray, dans le département du Morbihan

contre-révolutionnaire

exécuté le 25 juin 1804 à Paris

CARCADOT
L.
ex marquis et officier au régiment d'Armagnac, âgé de 38 ans,
né à Molac, département du Morbihan, domicilié à Paris
complice de la conspiration de la prison des Carmes, où il était détenu
le tribunal révolutionnaire
de Paris
le 5 thermi-
dor an 2
CAREL
Bertrand,
57 ans
ex vicaire
Né à Landévant, le 10 février 1737,
domicilié à Guégon département du Morbihan
réfractaire à la loi,
arrêté à la Ville-Guillemot,
en Guégon (chez JEAN Anne, née Lemaître), le 4 prairial an 2 (23 mai 1794)
le tribunal criminel
dudit département,
à Lorient
le 23 prairial an 2,
à Lorient, place de la Montagne
CHAMPAUX Jeanne Louise, veuve Sécillon
ex noble,
domiciliée à Béganne, département du Morbihan
séditieuse
le tribunal criminel
dudit département
le 6 ventôse
an 2
CHATAL
François
maire de Feret
Feret, département du Morbihan
contre-révolutionnaire

le tribunal criminel dudit département
le 31
août 1793
COESSIN LABEYRAYE Armand
ex noble, âgé de 29 ans
né à Labeyraye, département du Morbihan, domicilié à Paris, département de la Seine
complice d'une conspiration dans la maison d'arrêt de St Lazare où il était détenu
le tribunal révolutionnaire séant à Paris
le 8 thermidor an 2
COETUEMPREN Joseph Marie
capitaine du vaisseau de la République le Jean Bart
domicilié au Port-de-la-Liberté, département du Morbihan
conspirateur
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 27 nivôse
an 2
DESGRES Jean
secrétaire greffier
domicilié à Limerzel, département du Morbihan
receleur de réfractaire
le tribunal criminel dudit département
le 21 nivôse
an 2
DILLY Pierre
cultivateur
domicilié à Bubry, département du Morbihan,
réfractaire
le tribunal criminel dudit département
le 28 nivôse
an 2
DUPLESSIS Toussaints Jean
(dit Grénédan)
capitaine de vaisseaux
domicilié à Roche-Sauveur, département du Morbihan
conspirateur
le tribunal révolutionnaire de Paris, département de la Seine
le 28 frimaire nivôse
an 2
FOSSBRAT François

domicilié à Gray, département de la Haute Saône
brigand de la Vendée
le tribunal criminel du département du Morbihan
le 29 ventôse
an 2
GARGASSON
Pierre

Né à Lanouée, département du Morbihan
Chef d’insurrection contre révolutionnaire
à Josselin,
le 24 brumaire an 2 (jeudi 14 novembre 1793)
avec RUELLO Michel
la commission militaire du District de Josselin, département du Morbihan
Le 10 frimaire an 2 (30 novembre 1793)
guillotiné le lendemain 11 frimaire (dimanche 1er décembre) à midi, par le bourreau Enos
GIQUEL
Pierre
laboureur et maire
domicilié à St Vincent-sur-Oust département du Morbihan
receleur de prêtre réfractaire
le tribunal criminel dudit département
le 17 floréal
an 2
GOISEL
Jean

domicilié à Lefouet, département du Morbihan
brigand de la Vendée
la commission militaire séante à Nantes
le 13 nivôse
an 2
HARDY (le) Pierre
médecin,
âgé de 35 ans
né et domicilié à Dinan, député à la convention nationale du département du Morbihan
conspirateur de la fraction de Brissot, et de la Gironde, par suite des malheureuses journées du 31 mai, 1 et 2 juin 1793
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 10 brumaire an 2
HAREMBERT André Marie
homme de loi
domicilié à Laroche-Sauveur, département du Morbihan
complice de séditieux
le tribunal dudit département
le 26 floréal
an 2
HAUMONT François (dit Linot)
laboureur
domicilié à Herbignac, département du Morbihan
séditieux
le tribunal criminel
dudit département
le 10 ventôse
an 2
HOUIX François
menuisier, marchand de drap
domicilié à Rochefort, département du Morbihan
contre-révolutionnaire,
le tribunal criminel dudit département.
le 4 avril 1793,
HUEL Jeanne, femme Chidotat

domiciliée à Penetain, département du Morbihan,
contre-révolutionnaire.
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 6 messidor an 2,
HUET Charles Pierre
chirurgien
domicilié à Orbec, département du Calvados
émigré
par le tribunal criminel du département du Morbihan,
le 22 frimaire
an 2
JEAN
Anne,
femme Lemaitre,
40 ans

domiciliée à Guegon, département du Morbihan

receleuse d’un prêtre réfractaire (Bertrand CAREL)
arrêtée le 5 prairial an 2
par le tribunal criminel dudit département,
à Lorient
le 23 prairial an 2,
à Lorient, place de la Montagne
JICQUIAU Claude
cultivateur
domicilié à Ferel, département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 5 mai 1793
JOUAN François
couvreur tonnelier
domicilié à Saint Martin,
département du Morbihan
séditieux
le tribunal criminel dudit département
le 20 floréal an 2
LAGUEDEC
Jean M. Julien,
âgé de 22 ans
employé pour le paiement des armées
Né à Pontivy,
domicilié à Vannes, département du Morbihan

conspirateur
le tribunal révolutionnaire
de Paris
le 25messidor
an 2
LARCHE LA TOURAILLE
J. C, âgé de 75 ans

né à Plomière département du Morbihan, domicilié à Paris
conspirateur
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 9 thermidor an 2
LAROQUE Alexandre,
âgé de 42 ans
médecin
natif de Quimper-Corentin, département du Finistère,
domicilié à l'Orient
conspirateur
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 6 nivôse an 2
LEBRETON Mathurin
ex vicaire
domicilié à Pleucadeuc, département du Morbihan
réfractaire à la loi
le tribunal criminel dudit département
le 19 messidor
an 2
LEFELLIC
Olivier
prêtre
domicilié à Bubry
réfractaire
le tribunal criminel dudit département
le 21 frimaire an 2
LEFLECHER Olivier
serrurier
domicilié à Gourin, département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 25 nivôse
an 2
LEGLOANNEC Michel
tisserand
domicilié à Gourin, département du Morbihan
contre- révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 25 nivôse
an 2
LEHARDY
Pierre,
âgé de 35 ans
médecin, député du département du Morbihan à la Convention nationale
né à Dinan, département des Côtes-du-Nord, domicilié à Paris, département de la Seine
conspirateur, contre l'unité et l'indivisibilité de la République, et par suite des malheureuses journées des 31 mai, 1 et 2 juin 1793
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 9 brumaire an 2
LEMAITRE Michel

domicilié à Rohan, département du Morbihan
brigand de la Vendée
la commission militaire de Nantes.
le 29 nivôse
an 2
LEMOINL
Jean
cultivateur
domicilié à Caudau (CaudAN ?),
département du Morbihan
contre- révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département.
le 3 pluviôse an 2
LEON Mathurin
ex chartreux,
domicilié à Bazouges, département de Mayenne et Loire,
réfractaire à la loi
le tribunal criminel du département du Morbihan
le 9 thermidor an 2
LEROUX
Jean
journalier
de Grand Champ, domicilié à Pluvigner, département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 12 germinal an 2
LEROUZO
Joseph
passager
domicilié à Tatenay département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 18 messidor an 2
LETOLLIENNES Vincent

domicilié à Rochefort, département du Morbihan
conspirateur
le tribunal criminel dudit département
le 3 pluviôse an 2
LEVOYER
Marie Fr.
(dit Delasalle)
ex noble
domicilié à Vannes, département du Morbihan
émigré
le tribunal criminel dudit département
le 25 germinal
an 2
MAURICE
Joseph
cultivateur et maire
domicilié à Pluherlin, département du Morbihan
receleur de prêtres réfractaires
le tribunal criminel dudit département.
le 21 nivôse
an 2
MAYEUX
Pierre
prêtre réfractaire, et attaché à la commune
domicilié à Serrant département du Morbihan
réfractaire
à la loi
le tribunal criminel dudit département
le 7 prairial
an 2
MERLEY
Jacquette,
femme Gusmart

domiciliée à Serrant département du Morbihan
receleuse de prêtres réfractaires,
comme TREGAROT Jeanne
le tribunal criminel dudit département.
le 7 prairial
an 2
METÉ
Gilles
journalier
domicilié à Camonel département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département.
le 6 mai 1793
MINIER
Julien François
ex curé
domicilié à Limerzel, département du Morbihan
réfractaire
le tribunal criminel dudit département
le 21 nivôse
an 2
MOREAU
Joseph
menuisier
domicilié à Gourin, département du Morbihan
contre- révolutionnaire
le tribunal criminel du département du Morbihan.
le 15 nivôse
an 2
NORMAND Marie,
veuve Godard
de Malansac,

domiciliée à Rochefort, département du Morbihan
receleuse de prêtres réfractaires
le tribunal criminel dudit département
le 1 pluviôse an 2
OLIVIER
Jean
prêtre
domicilié à Quintinie, (QuistiniC ?), département du Morbihan
réfractaire à la loi
le tribunal criminel dudit département
le 24 ventôse
an 2
PASSAL Marguerite
domestique
domiciliée à Quistinie, département du Morbihan
receleuse de prêtres réfractaires
le tribunal criminel du département
le 24 ventôse
an 2
PASSAVANT
Julien

Né au Bot,
en Guégon,
département du Morbihan
Contre-révolutionnaire
Sans doute par le tribunal criminel du département du Morbihan
(à vérifier)
Guillotiné à) Vannées le 24 décembre 1803
PEUREUSE Jean
jardinier
domicilié à Pluvigner, département du Morbihan
complice d'émeute contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département séant à Auray
le 12 germinal an 2
PONGERARD Joseph
ex vicaire
domicilié à Augan, département du Morbihan
réfractaire à la loi
le tribunal criminel du département d'Ille-et-Vilaine
le 19 ventôse an 2
PREVOST Charles Auguste (dit Lacroix),
âgé de 42 ans
capitaine de vaisseau
né à Louisbourg
en Amérique septentrionale, domicilié à Rochefort département du Morbihan
conspirateur
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 5 nivôse an 2
PUISSANT François,
âgé de 59 ans
fermier général
né à Port-l'Egalité, département du Morbihan, domicilié à Paris département de la Seine
complice d'un complot contre le peuple français, notamment en mêlant au tabac de l'eau et des ingrédients nuisibles à la santé des citoyens qui en faisaient usage
le tribunal révolutionnaire séant à Paris
le 19 floréal
an 2
QUERHOENT
N-X ,
âgé de 52 ans
ex comte et maréchal de camp
né à Bois-Ruant, département du Morbihan
domicilié à Paris, département de la Seine
complice d'une conspiration dans la maison d'arrêt des Carmes où il était détenu
le tribunal révolutionnaire de Paris
le 5 thermidor an 2
RUELLO
Michel,
21 ans

Né à Lanouée,
département du Morbihan
Chef d’insurrection contre révolutionnaire
à Josselin,
le 24 brumaire an 2 (jeudi 14 novembre 1793),
avec GARGASSON
Pierre
la commission militaire du District de Josselin, département du Morbihan
Le 10 frimaire an 2
(30 novembre 1793)
guillotiné le lendemain 11 frimaire (dimanche 1er décembre)à midi, par le bourreau Enos
SANTERRE Jacques (oncle)
prêtre
domicilié à Ferel, département du Morbihan
réfractaire
à la loi
le tribunal criminel du dit département
le 19 messidor an 2
SANTERRE Jacques (neveu)
ex-vicaire de Guérande
domicilié à Ferel, département du Morbihan
réfractaire
à la loi
le tribunal criminel du dit département
le 19 messidor an 2
SERVET René
prêtre chapelain
domicilié à Mosac, département du Morbihan
réfractaire
le tribunal criminel dudit département
le 23 pluviôse an 2
TERREIN Gabriel

domicilié à Hennebon, département du Morbihan,
brigand de la Vendée
la commission militaire de Nantes.
le 29 nivôse an 2
TESSIER Joseph François Alexandre (dit Duclozeau),
âgé de 39 ans
physicien, membre du conseil général du département de Mayenne et Loire,
natif des Rosières, même département, domicilié à Vannes, département du Morbihan,
ayant contribué à la rédaction de la lettre du conseil général du département de Mayenne et Loire, adressée à l'ex-ministre Rolland, et en prenant part dans cette adresse aux regrets qu'il éprouvait avec ses collègues sur la disgrâce de ce ministre
le tribunal révolutionnaire,
le 26 germinal an 2
THAMEA Jean Antoine
officier municipal,
domicilié à Roche-Sauveur, département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 18 Brumaire an 2
THIBAUD François
(dit Bendessein)
marchand mercier
Domicilié à Peillac département du Morbihan
séditieux
le tribunal criminel dudit département
le 23 floréal
an 2
THOMAS
(dit Caradeux)
capitaine de la garde nationale
domicilié à Roche-St-Sauveur, département du Morbihan
contre-révolutionnaire
le tribunal criminel duditdépartement
le 18 Brumaire an 2
THURIOT
(dit Camenen)
marin
domicilié à Locmariagues (Locmariaquer ?) département du Morbihan
contre- révolutionnaire
le tribunal criminel dudit département
le 29 pluviôse an 2
TREGAROT Jeanne,
femme Clément


domiciliée à Serrant, département du Morbihan
receleuse de prêtre réfractaire,
comme MERLEY Jacquette
le tribunal criminel dudit département
le 7 prairial
an 2


B - CODE COULEUR, par commune
Une couleur a été attribuée, dès lors qu’au moins deux personnes originaires du même lieu, ou ayant commis des faits dans un autre lieu que leur naissance, ont été condamnées et guillotinées pour les mêmes faits.
Entre parenthèses figure le nombre de personnes concernées
rouge : chouannerie à Guégon (3),
gris : émeutiers de Lanouée / Josselin (3) ,
bleu : chouannerie à Sérent (3),
bleu clair : prison des Carmes, à Paris (4)
marron : chouannerie à Gourin (3) ,
violet : chouannerie à Quistinic (2)
orange clair : chouannerie à Roche-Sauveur (2) ,
orange foncé : chouannerie à Pluvigner (4)
rose : chouannerie à Férel (2)
C - Sources :
1) site France Genweb ;
2) Jean-Marie Rio ;
3) "LELe Journal des guillotinés" paru en 1989.
4) Si Guégon m’était conté de l’abbé Edouard NIZAN, 1986.
Ajouts de jm Gougeon : RUELLO, GARGASSON, PASSAVANT.

lundi 26 février 2007

Pierre GUILLEMOT, chef chouan du Morbihan

Le chef chouan Pierre Guillemot est relié à notre famille par l'intermédiaire de sa nièce Marie LE DOUARAIN (1788/1864) qui s'est mariée en 1810 à Guéhenno avec Mathurain LE BRETON (1787/1853), neveu de Pierre LEBRETON, prêtre réfractaire dont l'histoire est également relatée dans ce blog.
Le " Roi de Bignan ", né à Bignan (Morbihan) en 1759, était le fils de François GUILLEMOT, né à Guéhenno en 1713 et de Françoise LE THIEIS, également originaire de Bignan
Il fut un chef militaire chouan qui tint en respect les troupes républicaines dans une grande partie du Morbihan de l'an II à VIII (1794 à 1800).
Il n'était au début de la Révolution qu'un simple agriculteur propriétaire à Kerdel, près de
Buléon en Bignan. Recruté par Georges Cadoudal, il commença sa carrière par l'occupation de Grandchamp, l'abattage de l'Arbre de la Liberté et la saisie de la caisse des impôts. Il montra ses grandes capacités militaires en délogeant les troupes bleues de Locminé en combattant le général Lazare Hoche et en tentant d'empêcher le général Brune de libérer Vannes en 1799.
Pour ses succès, il fut surnommé le "Roi de Bignan " et il devint colonel de l'armée royaliste et Chef de Légion pour tout le département.
Après un exil en Angleterre avec Cadoudal, il revint en France et mit au point, pour libérer Cadoudal, un plan qui échoua.
Se cachant à Plauderen, il y fut capturé à la suite d'une dénonciation.
Il est jugé par une commission militaire et est fusillé à Vannes le 5 janvier 1805.
source : Geneawiki, geneanet, Le Royaume de Bignan de J LE FAHLER.

samedi 10 février 2007

Pierre LEBRETON, prêtre réfractaire

Ce curé insermenté est le frère de mon ancêtre directe Vincente LEBRETON (décédée à Guéhenno en 1824), mariée à Mathurin VIBERD (né en 1748 à Cruguel), du côté de ma grand-mère paternelle.
Né à Guéhenno vers 1750, il est le fils de Jean LEBRETON et de Vincente BOUCICAUD.
Ce vicaire, qui avait refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, avait trouvé refuge dans un souterrain à Guéhenno.

La lettre de l’Agent national à Leyris (du 1er frimaire an 3, à Lorient) relate son arrestation :

« Nous avons une prise à vous annoncer, celle de Le Breton, ex-curé de Buléon, saisi dans la commune de Guéhenno, le 29 brumaire (19 novembre 1794) proche d’une petite cabane souterraine pratiquée dans l’encoignure d’un fossé où il avait un lit, des effets à son usage et tous les ustensiles de son métier. »
Il ajoute ces termes :
« Le 29 brumaire, nous avons pris dans la commune et sur les confins de Guéhenno un prêtre réfractaire qui avait une tanière, un souterrain pour demeure, 3 brigands qui avaient les armes à la main.»

Il a été par la suite envoyé à la prison de Port-Louis.

source : Archives départementales du Morbihan, L. 1156, cité par LE FAHLER, in Le Royaume de Bignan (1908), p. 419.

samedi 3 février 2007

jugement criminel de Michel RUELLO (1770 - 1793), de LANOUEE

Chef d’une insurrection contre-révoltionnaire à Josselin en 1793
Je vous présente le fruit de mes recherches au sujet de cette affaire qui fit grand bruit à Josselin et dans les communes voisines : vous y trouverez
1) le récit des faits, inspiré du Royaume de Bignan de LE FAHLER, lui-même s'étant documenté à partir des lettres et comptes-rendus trouvés aux Archives Départementales de Vannes ;
2) une bibliographie
3) ainsi que la transcription mot pour mot du compte-rendu du procès, mené à charge et de manière expéditive par le président Poussepin.
Suivent quelques notices biographiques des prévenus de Lanouée.
Ce dossier sera complété au fur et à mesure de mes recherches.
1) Le récit des faits :
Ce garçon de Lanouée de 21 ans, frère de mon ancêtre direct Joseph RUELLO (1756 – 1803) fut guillotiné sur la place Publique de Josselin le 1er décembre 1793 à midi par le bourreau ENOS. La veille, en compagnie de trois autres recrues de la commune, il avait été jugé et, avec Pierre Gargasson, condamné à mort pour avoir mené une révolte deux semaines plus tôt, le 24 brumaire an 2 (jeudi 14 novembre 1793) dans la ville de Josselin, en protestant contre la réquisition militaire. Quelque peu avinés, armés de bâtons, ces jeunes Lanouéens, qui venaient d’être requis, avaient essaimé dans la ville en criant contre la République et en se réclamant de la Royauté, en frappant les portes et les murailles et menaçant les habitants. L’affaire avait fait grand bruit et avait exaspéré l’administration du District de Josselin.

Une semaine après les faits, le 30 brumaire (mercredi 20 novembre 1793), à deux heures du matin, 100 hommes de Vannes, dirigés par Athanase POUSSEPIN, adjudant du 3e bataillon de la 17e demi-brigade, - « homme terrible », « grognard qui ne supportait pas la contradiction » (commente Le Fahler) - , partent pour Josselin afin de mater l’insurrection.

Poussepin convoque alors, dès le lendemain, toutes les recrues par cantons dans les salles du château de Josselin. Seules les recrues de Lanouée restent sur place, accompagnés du maire et des officiers municipaux de Lanouée. Ceux-ci refusent de nommer les coupables. Mais rapidement, suite aux vives menaces de Poussepin, quatre des coupables sont désignés : Denis LE GUEVEL, Mathurin RIVIERE, Pierre GARGASSON et Michel RUELLO. Ils sont interrogés dans l’une des chambres du château, avec les accusateurs et les témoins. Denis le Guével profite de l’inattention de ses gardiens pour s’échapper. Les trois autres sont mis en arrestation, ainsi qu’Yves PICHOT, qui lui aussi avait fait partie du mouvement insurrectionnel.
Puis le bouillonnant Poussepin, avant le procès prévu le 10 frimaire (samedi 30 novembre), se renseigne au sujet des paroisses qui ne sont pas en règle avec la première réquisition. Aussi doit-il remplir deux autres missions :
il se rend dans la nuit du 1er au 2 frimaire, avec divers bataillons, dans le canton de Bignan (pays du chef chouan Pierre GUILLEMOT), où il réussit à faire arrêter quelques contre-révolutionnaires, dont les membres de la famille de Leissègues résident au château de Kerguéhennec.
Le 4 frimaire (dimanche 24 novembre), après avoir réclamé davantage de moyens financiers auprès du District de Josselin, il se dirige vers Muzillac, qui reprenait les armes pour la seconde fois et rentre victorieux.

Au retour de son opération, il reçoit les pleins pouvoirs de la part du représentant Vérite-Corbigny de Vannes : fouilles, arrestations, incendies, condamnation à mort sans autre forme d’écriture « contre tous les coupables d’attroupements liberticides ». Tout lui est permis, et il devient même président de la commission militaire du District de Josselin.
Le premier acte de ce nouveau juge est de faire venir la guillotine.
Le procès du 10 frimaire condamne Ruello et Gargasson à la peine de mort.
Tous deux sont guillotinés le lendemain 11 frimaire (dimanche 1er décembre), à midi, par le bourreau Enos.
Suite à ce triomphe républicain, Poussepin retourne à Bignan afin d’y requérir les céréales et les jeunes recrues

2) bibliographie :
a) Source : Archives Lz 916. Commission militaire de Josselin 10-11 frimaire an II. (en trois feuillets). Archives Départementales de Vannes.

b) Revue Historia 1980/1981, numéro spécial n° 2 : Les chouans - l'insurrection bretonne, par Jean RIEUX et Lice NEDELEC, p. 29.

c) Le Royaume de Bignan, de J. LE FAHLER, chapitre : En marche vers l'insurrection, p. 284 à 295.

d) La justice Révolutionnaire dans le Morbihan de Jean-Louis DEBAUVE, docteur en droit, 1965, chapitre 7 : Juridictions militaires et maritimes, III, Section 1. Les cours martiales et conseils militaires de 1790/1791. Commission Perrin, p. 419 - consulté à la bibilothèque de droit de Rennes. On peut y lire : "Jugement à Josselin d'un Ruëllo pour avoir crié avec trois autres personnes de lanouée : Vive le Roi, au diable la Nation"

3) Document 1 :
Jugement de quatre prévenus anti-révolutionnaires (Archives Lz 916) Référence : Transcription des Archives Lz 916. Commission militaire de Josselin 10-11 frimaire an II. (en trois feuillets). Archives Départementales de Vannes.

Le texte suivant reproduit le texte original, avec les fautes orthographiques.

"Du 10 frimaire1793 jugement prononçant peine de mort Commission militaire tenue par les citoyens
Perrin capitaine au 4e bataillon de l’Hérault,
Ralié officier audit bataillon,
Raoült sergent major,
Jean Crémat fusillier idem.
Leguillou nommés par les autorités
Le Guével de cette ville Président
Le citoyen Poussepin commissaire nommé à cet effet

Contre les nommés Pierre Gargasson, michel Ruello, Yves Pichot et (blanc) Rivière, tous quatre prévenus dans la journée du 24 dernier, provoqué au rétablissement de la Royauté, et encore d’avoir été les chefs d’une rébellion qui s’est manifestée dans ce jour, heure de midi, dans cette ville. Les ci-dessus prévenus, vivant ordinairement dans la paroisse de Lanouée et que (mot illisible) quinze jours, environ, volontaires de la 1e réquisition.

Questions faites au tribunal par le Président
Est-il constant que dans la journée du 24 du mois dernier vers une heure de l’après midi, il y a eu dans cette ville grande rue d’y-celle un rassemblement d’hommes armés de bâtons et de la réquisition de la commune de la nouée, oui

Est-il constant qu’il a été crié Vive le roi, Vive lion, ou Vive l’union, au diable la nation, merde pour elle, oui

Est-il constant que Pierre Gargasson et michel Ruello, soient coupables de ses deux premiers délits, oui

Yves Pichot est-il convaincu, non
Pichot est-il véhémentement soupçonné, non
Rivière est-il à vos yeux coupable et convaincu, non
Est-il soupçonné, non.

La commission militaire, établie d’après la loi du treize mars mil sept cent quatre vingt treize et en vertu des pouvoirs donnés par le délégué et au ministre des représentans du peuple pour le département, en date du huit du présent mois après avoir entendu, les prévenus en leur interrogatoire et en leur défense. S’il ( ?) qu’il résulte des dépositions verbales des témoins qu’il est constant que dans la journée du 24 du mois dernier, vers une heure après midi, il y a eu dans cette ville un rassemblement, dont le but a été de provoquer au rétablissement de la Royauté, que Pierre Gargasson et michel Ruello sont convaincus d’avoir été à la tête de cet attroupement, armés de bâtons et d’avoir chanté Vive le roi, Vive l’union ou Vive lion,, au diable la nation, merde pour elle.
Sera condamné conformément aux articles premier et second de la loi du dix neuf mars mil sept cent quatre vingt treize, à perdre la vie et à cet effet ordonne qu’ils seront livrés à l’exécution des jugements criminels et mis à mort dans les vingt quatre heures.
Ordonne en outre conformément à l’article sept de la même loi que les biens des dits Gargasson et Ruello, seront confisqués au profit de la République, sauf à être pourvu, ci par devant que de droit à la subsistance de leur père et mère, s’il y a lieu conformément au même article. La commission a renvoyée absous Jean Rivière et ordonne qu’il sera mis sur le champ en liberté. Et quant à Pichot, elle surçoit au jugement définitif jusqu’après l’exécution du présent jugement. Ordonne qu’il sera reconduit dans les prisons d’arrêt, ordonne en outre que le présent sera imprimé et affiché.

Fait à Josselin publiquement dans une des salles du tribunal, ce dix frimaire, l’an deux de la République, une et indivisible.

Glémaric / a Poussepingreffier du 11 frimaire, l’an deux de la République, une et indivisible.

La commission militaire, attendu que Gargasson et Ruello n’ont point chargé Yves Pichot par leur déclaration de mort, et qu’il n’est survenu aucune autre charge contre lui, ordonne que le dit Pichot sera remi en liberté.

Arrêté en séance publique à Josselin les dits jour et an.
Glémaric / a Poussepin
greffier"


4) Document 2:
Actes de décès des prévenus Gargasson et Ruello
Références : 1 MIEC 091 R15 Josselin NMD 1793-1807. Archives Départementales de Vannes.

Le premier décembre 1793 à Josselin sont enterrés Pierre Gargasson et Ruello Michel de la paroisse de Lanouée, mort environ midi, enterrés au cimetière de cette ville. Laurent Janse (?), officier public.
Guillotinés à midi par le bourreau Enos, sur la place publique de Josselin (cf J. LE FAHLER)

5) Document 3 :
notes biographiques et familiales des quatre prévenus
Références : Archives municipales de Lanouée.·

- GARGASSON Pierre, fils de GARGASSON Jacques et de GILLART Olive, mariés le 21 septembre 1756 à Lanouée.
Né le 25 novembre 1771 à Lanouée (à La Ville Eono), issu d’une famille de huit enfants, dont il est le 5e. (dernier enfant en 1778).
Parrain : Jan BLANCHARD ;
marraine : Perrine RENAUD
Jugé et condamné à mort à l’âge de 22 ans.
Enterré à Josselin.

- RUELLO Michel, fils de RUELLO René (1729-1786) et HILLION Michelle (1729-1773), mariés à Lanouée en 1752.
Né en mars 1770 à Lanouée, issu d’une famille de sept enfants, dont il est le dernier.
Orphelin de mère à deux ans et de père à 16 ans.
N’a pas connu ses grands-parents.
Jugé et condamné à mort à l’âge de 23 ans.
Enterré à Josselin.
Il est l’arrière grand-oncle de l’arrière-grand-père de Bernard GOUGEON. C’est-à-dire qu’il est le frère de notre ancêtre direct, Joseph RUELLO, charron (1756-1803), lui-même père d’Olivier RUELLO, garde-champêtre (1790-1841) et grand-père d’Anne-Marie RUELLO (1816-1871), épouse de GOUGEON Vincent(1809-1883).

- PICHOT Yves, fils de PICHOT Jean et de JOLLIVET Anne.
Né le 27 janvier 1774 à Lanouée (Bocneuf-la-Forêt), issu d’une famille de dix enfants, dont il est le 8e.
parrain : Yves JOLLIVET ; marraine : Michelle BOULLE.
Innocenté puis remis en liberté après l’exécution des deux premiers.
Aucune trace de son décès à Lanouée.
Yves PICHOT est en fait le descendant de mes ancêtres de Lanouée Jan LORAND (1628/1702) et Hélène TEXIER (1634/1699) ;
un autre de leurs descendants se mariera en 1868 à Lanouée avec Vincent GOUGEON (1841/1899), descendant des parents de Michel RUELLO.

- RIVIERE Mathurin, fils de RIVIERE Jacques (décédé le 17 juin 1814) et GUILLET (ou GLET) Mathurine, mariés à Lanouée en février 1765.
Né le 10 août 1771 à Lanouée (aux Croix), issu d’une famille de neuf enfants, dont il est le 3e. (dernier enfant en 1785).
Parrain : Jan GUILLET ;
marraine : Michelle ROUXEL.
Innocenté puis remis en liberté « sur le champ ».
Aucune trace de son décès à Lanouée.